Une rumeur (ou un fait?) comme Internet en a le secret. Un article de Wired nous raconte comment Uber pourrait (au conditionnel bien sur) ajouter des "faux" véhicules pour nous faire croire que les chauffeurs sont très nombreux à nous attendre.
Information aussitôt démentie par Uber qui dénonce une campagne de calomnie...
Un début d'éléments : http://www.wired.co.uk/news/archive/2015-07/28/uber-algorithm-fake pour se faire une opinion.
Mais avant tout une impression : que cette histoire d'Uber nous projète dans une nouvelle ère. Celle du Web "jeu vidéo".
Car sur la dimension "fake", nombreux sont les services qui s'y sont essayés ... depuis le SEO sauvage de création de contenu de pages ou encore de faux consommateurs laissant des avis sur les sites pour valoriser les restaurants par exemple, sans compter les "faux" profils sur Facebook ou Twitter pour propager ou amplifier des messages et la communication corporate. Le faux est partout sur le Web tant il est "facile" à réaliser...
Non, ce qui me fascine c'est le basculement potentiel vers une application qui inclut du "faux" pour donner à l'utilisateur plus de plaisir, moins de peur et plus de jeu. Car devant Uber on est aussi joueur. Un peu manipulateur à voir les voitures se précipiter à notre rencontre. Il y a aussi de désir véhiculé - c'est le moment de le dire- par l'application.
Alors que ce soit vrai ou pas. On sent que cette histoire est plausible. Car on aimerait avoir plus de voitures qui viennent à notre rencontre.
Il faut alors imaginer que fort de ce désir, les constructeurs d'applications vont essayer de satisfaire ce désir et passer d'une application 100% utile à la gamification puis au jeu vidéo. Espace virtuel ou tout est possible.
Le Web et plus encore le mobile est devenu le lieu de convergence du plaisir du jeu et des applications utiles. La porosité d'usage se confirme et va s'accentuer. Car on le sait : un jeu vidéo est addictif. Et les concepteurs de services recherchent cette dépendance.
Qu'Uber l'est fait ou non est une question secondaire. Le prochain service le fera.